Vous soulignez le mélange des genres et rappelez le rôle des dirigeants de Google dans l'organisation de la première rencontre entre le ministre de l'Économie de l'époque et Travis Kalanick, le dirigeant d'Uber. Les noms de Bernard Arnault ou de Xavier Niel ont effectivement été cités, au même titre que celui de Bernard Attali, qui a mis en contact Uber avec d'autres dirigeants politiques comme Thierry Breton. Pensez-vous que cette logique oligarchique puisse être stoppée uniquement par le cadre de la « loi Sapin 2 » ?
En effet, l'inscription des lobbys dans un registre s'effectue toujours sur la base du volontariat et la loi ne permet pas aux parlementaires ni aux citoyens d'avoir accès facilement à des informations plus précises. Je pense par exemple à la rencontre entre tel ou tel ministre avec tel ou tel lobby, à tel ou tel moment, sur tel ou tel sujet. Aujourd'hui, la précision des informations accessibles n'a rien à voir avec l'exemple suédois, que vous avez mentionné auparavant. Quelles seraient vos préconisations ?
Enfin, vous avez indiqué que Madame Samman s'était impliquée lors de la préparation de la présidence française du Conseil. Pouvez-vous nous en dire plus ?