Anastasia Petrova était étudiante en communication politique à Nanterre. Elle cherchait désespérément un stage, qui n'est pas facile à trouver quand vous êtes russe. Je l'ai prise en stage au Parlement européen, quasi bénévolement puisque je lui versais 500 euros par mois, je crois. Manque de bol, elle a signé son contrat la veille du confinement, ce qui signifie qu'elle a effectué ses six premiers mois de stage chez elle, dans son cagibi à Bruxelles. J'ai renouvelé sa convention de stage à la demande de sa faculté, pour qu'elle fasse un vrai stage, mais elle n'a travaillé en conditions réelles qu'un mois car le covid continuait. J'ai demandé au Parlement européen si je pouvais prolonger son contrat, ce qui n'était pas possible. La seule solution était de l'embaucher. Comme elle était excellente, je lui ai proposé un contrat à durée indéterminée. Plein de groupes ont des collaborateurs d'origine russe. Elle parle français, elle a fait des études en France.