Lorsque ça tire dans tous les sens, certains font profil bas. Pour ma part, je soutiens ceux qui ont à mon avis des intérêts communs avec la France.
M. Fillon est absent et je ne dirai pas de mal de lui. J'ai participé à son gouvernement et je respecte ce moment de mon parcours. J'ai la même position vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Effectivement, ils ont tous les deux eu des liens avec la Russie, l'un en siégeant dans des conseils d'administration et l'autre en ayant plus ou moins un contrat avec un oligarque.
Je n'ai rien demandé et rien souhaité de la part de la Russie. Quand j'ai été battu, je suis retourné dans le Vaucluse et j'ai vendu ma maison de Valréas. J'ai essayé de trouver un autre boulot. J'ai été démarché par une société chargée de la privatisation des aéroports dans certains pays de l'Est. Je n'en ai jamais eu la certitude, mais je pense qu'il s'agissait de Macquarie. À un moment, j'ai reçu une lettre de la compliance, que je garde précieusement, me disant qu'un avis négatif avait été émis à une éventuelle collaboration en raison de mes liens avec la Syrie. Quand on appartient à certains partis ou qu'on défend certaines opinions qui ne vont pas dans le sens de la majorité, on se retrouve un peu marqué au fer rouge.
Certains ont choisi d'accepter ces postes liés à la Russie. J'aurais peut-être pu faire de même. Je le ferai peut-être un jour. Pour le moment, je n'ai rien cherché et on ne m'a rien proposé. Dans tous les partis politiques, certains essayent de faire oublier les relations qu'ils ont pu entretenir avec tel ou tel pays.