Je suis allé deux ou trois fois au congrès de Iedinaïa Rossia, parce que j'y avais été invité. Je ne le regrette pas. J'ai été invité à d'autres congrès auxquels je ne suis pas allé. Quand vous vous intéressez à un pays, vous recevez de multiples invitations, parce que vous êtes identifié comme interlocuteur.
Le Président actuel comme son prédécesseur ont eu de nombreux contacts avec Vladimir Poutine. Ma première rencontre personnelle avec ce dernier a eu lieu lorsque j'étais ministre des transports. Il n'était plus président à l'époque, mais Premier ministre. Je lui ai fait visiter le salon du Bourget avec Gérard Longuet, qui était ministre de la défense.
Vous m'avez demandé tout à l'heure quels hommes politiques russes je connaissais bien. Parmi eux figure Konstantin Kosachev, qui était chargé des relations internationales de Russie unie et qui préside aujourd'hui la commission des affaires étrangères du Sénat russe.
Au temps de l'abondance, en 2011, c'est-à-dire avant que j'arrive, le Dialogue franco-russe percevait 762 000 euros de cotisations russes et un peu moins de 100 000 euros du côté français. C'est l'époque de l'arrivée du coprésident Iakounine. En 2012, année de mon arrivée, les Russes ont mis 215 243 euros et les Français 159 000 euros.
Que faisions-nous de cet argent ? Nous avions un loyer de 240 000 ou 220 000 euros. Nous avions également du personnel. Le directeur, M. Troubetzkoï, touchait un salaire de 6 000 à 7 000 euros par mois. L'attachée de presse, Mme Kamenskaïa, était salariée aux alentours de 4 000 euros. Il ne reste qu'Irina Dubois, qui est la seule salariée et qui fait tout. Elle était payée 2 000 euros. Nous n'avons plus les moyens de rémunérer quelqu'un d'autre.
En 2013, la participation russe s'est élevée à 531 000 euros. Je n'ai pas les chiffres du côté français. C'était une année exceptionnelle : nous avions organisé le colloque avec le MEDEF, notre dernière grande manifestation.
Depuis quelques années, les chiffres sont beaucoup plus modestes. En 2017 et en 2018, notre budget était de 100 000 euros. Les cotisations émanaient principalement d'entreprises de transport. En 2020, c'était 151 000 euros. En 2021, c'était 250 000 euros. En 2022, je crois que c'était à peu près 50 000. C'est compliqué, car nous n'avons plus une partie des documents pour les raisons que j'ai indiquées.
Il nous reste à payer 60 000 euros de loyer pour les locaux des Champs-Élysées. La société Gestima nous fait gentiment crédit. Notre trésorerie s'élève à peu près à la même somme, ce qui nous permet de réaliser des vidéos et de payer notre collaboratrice.