L'objet de cette commission d'enquête est moins l'espionnage que les influences et les ingérences de manière générale. Dans nos questions, nous pouvons cependant procéder par itération ou recourir à d'autres méthodes.
Vous avez vous-même, dans votre propos liminaire, évoqué vos liens avec la Russie. Les très nombreuses années que vous avez passées au sein du Dialogue franco-russe, dans d'autres instances ou en tant que député des Français établis dans cette zone vous ont-elles amené à développer des relations privilégiées avec des personnalités proches du régime russe ?
Vous avez rencontré au moins une fois, à Moscou, en 2014, l'oligarque Konstantin Malofeïev. Il est entré dans la liste des donateurs de Dialogue franco-russe après ce rendez-vous. Même si cela ne s'est pas concrétisé, je crois également qu'il vous avait proposé, peut-être par le biais d'un intermédiaire, d'intégrer le comité consultatif d'un fonds d'investissement franco-russe.
La presse française et la presse européenne se sont fait l'écho du projet Alt Intern, lancé par Konstantin Malofeïev pour rassembler les extrêmes droites européennes favorables à Vladimir Poutine. Avez-vous eu connaissance de ce projet ou avez-vous été amené à participer vous-même à des réflexions ou des réunions de travail ? Konstantin Malofeïev a notamment eu l'occasion de s'entretenir à plusieurs reprises avec l'un de vos collègues, également membre du Rassemblement national, M. Philippe Olivier. Ce projet a été mis en sommeil après l'invasion russe de l'Ukraine, mais ne serait pas totalement abandonné.