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Intervention de Thierry Mariani

Réunion du mardi 28 mars 2023 à 16h00
Commission d'enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères-États, organisations, entreprises, groupes d'intérêts, personnes privées-visant à influencer ou corrompre des relais d'opinion, des

Thierry Mariani, député européen, ancien ministre, ancien député :

Vladimir Iakounine avait fait déménager le siège de l'association avant que je ne sois président. Auparavant, le Dialogue franco-russe occupait des locaux assez modestes avenue Pierre-Ier-de-Serbie. Puis Vladimir Iakounine, qui était président de l'équivalent russe de la SNCF, a décidé de s'installer au 120 avenue des Champs-Élysées. Des négociations étaient en cours avec la France pour une ligne à grande vitesse et du matériel ferroviaire. Les moyens dont il disposait étaient importants.

Officiellement, le locataire de ces locaux était le Dialogue franco-russe. De mémoire, le loyer était de 220 000 ou 240 000 euros par an. C'était d'ailleurs l'essentiel des dépenses de l'association. RŽD nous en remboursait la moitié, soit 110 000 ou 120 000 euros par an. Ils occupaient la moitié du plateau et nous partagions les salles de réunion.

Est-ce que mes relations avec Vladimir Iakounine ont dépassé le cadre de la coprésidence que nous exercions ? Effectivement, nous entretenions des relations d'amitié et de sympathie. C'est un personnage. Mais je n'ai jamais fait d'affaires avec lui. Tout un tas de légendes circulent, mais vous pouvez notamment consulter les enquêtes faites sur moi par M. Benoît Vitkine : il n'y a strictement rien.

Un article évoque une société, CFG Capital, qui gérerait 2 milliards d'euros. Quelqu'un avait annoncé que j'étais conseiller de cette société pour lever des fonds, mais cette société n'a jamais existé. Si elle existait depuis 2014 et qu'elle gérait 2 milliards, on l'aurait remarqué !

Je n'ai jamais fait d'affaires de manière générale. Quand j'ai été battu en 2017, j'ai vendu la maison de mon père à Valréas pour continuer, parce que j'ai une famille. Si j'avais fait des affaires ailleurs, je serais parti ailleurs. Contrairement à d'autres, je n'ai jamais été conseiller salarié dans une entreprise. Je n'ai jamais pris de commission dans une entreprise russe. Cela me permet d'être très à l'aise.

Vous avez fait référence à cette enquête ouverte depuis deux ans. Ma remarque n'est absolument pas ironique, mais votre intervention est l'illustration de l'utilisation qui est faite de ce genre d'enquête. À chaque fois qu'un journaliste y fait référence avant que je prenne la parole, le discrédit est jeté sur mes propos. Quand vous verrez les chiffres du Dialogue franco-russe, vous constaterez qu'il ne faut pas deux ans pour les examiner.

Comme vous, je suis soumis en tant que député européen à toute une série de contrôles par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et tout ce que vous connaissez. Des vérifications ont également été faites quand je suis devenu ministre des transports. Auparavant, Nicolas Sarkozy m'avait nommé représentant spécial de la France en Afghanistan pour succéder à Pierre Lellouche. Travaillant avec l'OTAN à Kaboul, vous vous doutez bien qu'une enquête avait été faite sur moi.

Au moment des élections régionales, j'ai vu un grand article de presse disant que j'étais un homme d'influence ou un homme sous influence. Tout cela alimente les légendes, mais si j'avais touché quelque chose du gouvernement russe ou d'une entreprise russe, on le saurait depuis longtemps.

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