J'ai eu la chance d'être trois fois maire, trois fois conseiller général et quatre fois conseiller régional. J'ai été maire et député de l'endroit où je suis né, où mon père et mes grands-parents sont enterrés. J'ai été très fier d'être maire, conseiller général et député de cet endroit-là mais, au bout de vingt ans, j'avais envie de faire un peu autre chose.
Pourquoi avoir choisi cette circonscription ? J'étais responsable des Français de l'étranger, au RPR ou à l'UMP, je ne sais plus comment s'appelait le parti à l'époque ; c'était peut-être déjà les Républicains ; de toute façon, c'était la même formation politique. J'assumais cette responsabilité depuis des années. J'avais organisé la représentation de la formation de droite dans cette zone. J'avais dit que j'envisageais d'arrêter la politique, mais quand Nicolas Sarkozy a décidé, pendant son premier mandat, de créer des circonscriptions des Français de l'étranger, j'ai dit que j'étais intéressé. Il m'a proposé celle qui m'intéressait le plus. Vous avez raison, je n'y habitais pas. Comme je m'étais occupé des problèmes des Français de l'étranger pendant des années au sein du parti, j'avais tout de même quelques connaissances à ce sujet.
J'ai fait trois mandats de maire après avoir repris la ville à la gauche. Je n'y ai jamais perdu une élection. Je crois que la dernière fois, j'ai été élu à la mairie avec 70 % des voix, pareil au conseil général. Pour ma dernière élection de député dans le Vaucluse, j'ai obtenu 60 % des voix. J'avais simplement envie de faire autre chose. Certaines personnes ont une mentalité de notable et c'est très respectable. J'admire les députés qui, comme votre collègue qui s'est illustré par une motion de censure, en sont à leur septième ou huitième mandat, mais, pour ma part, je n'ai pas cette mentalité. Je préfère changer un peu. Aujourd'hui, je suis très content d'être député européen.