Aujourd'hui, quiconque a accès aux réseaux sociaux se croit journaliste, mais le journalisme ce n'est pas cela : c'est un métier. En revanche, ces publications sont autant de sources d'information potentielles.
Il y a une forme de confusion sur ce qu'est un média. Un compte Twitter, ce n'est pas un média. Du coup, il est encore plus important que nous fassions notre métier de journaliste. Et pour cela, il faut des moyens : une rédaction nombreuse et solide permet d'affirmer sa différence.
Il reste que la défiance envers les journalistes est grande – peut-être en sommes-nous pour partie responsables. Le défi est de taille, et il est nécessaire de disposer de moyens pour le relever. J'ai la chance de travailler pour un groupe qui nous en donne, alors même qu'on observe une certaine précarisation du métier. Nous pouvons nous appuyer sur les antennes locales de BFM : depuis quatre ans, dix chaînes ont été lancées et 200 journalistes engagés. Cela permet de répondre à la problématique que vous venez d'exposer.