Il est précisément reproché à Rachid M'Barki d'avoir contourné la procédure de diffusion des images : cela est stipulé dans sa lettre de licenciement. Le préjudice peut être important pour BFM TV. Dès lors qu'une image est diffusée, il faut en acquérir les droits, quelle que soit la source. Par exemple, si nous découvrons sur Twitter une image de manifestations qui nous intéresse, nous devons contacter la personne qui l'a publiée et lui demander l'autorisation de la publier à notre tour, voire la lui acheter. En l'espèce, l'audit interne nous a apporté la preuve que des images ajoutées par Rachid M'Barki avaient été fournies par Jean-Pierre Duthion.
D'une manière plus générale, les images diffusées par BFM TV sont toutes certifiées, sans exception, par une cellule documentation et une cellule news coord, voire par la cellule de fact-checking que nous constituons en cas de doute. Aucune image n'arrive à l'antenne de façon fortuite, sans que nous sachions d'où elle provient. Il est arrivé que nous ayons des doutes quant à la véracité d'une image, comme ce fut le cas lors de la riposte ukrainienne. Si ces images présentent un intérêt journalistique, nous les diffusons en expliquant le sens qu'elles revêtent pour nous, tout en faisant part de nos doutes.
BFM TV n'est pas une chaîne artisanale mais une rédaction qui compte 250 journalistes dont une vingtaine se consacrent à la vérification des informations.