Dans le respect du secret de l'enquête et de l'instruction, j'aimerais comprendre ce qui relève de l'organisation administrative, des difficultés techniques et des problèmes humains, afin de faire la lumière sur des phénomènes qui font parfois l'objet de commentaires publics, d'interrogations et d'inquiétudes pouvant, dans certains cas, aller jusqu'au complotisme.
Plusieurs affaires ont pu jouer un rôle dans des campagnes électorales. De nombreux compatriotes et responsables politiques s'interrogent sur la rapidité avec laquelle certains dossiers sont instruits – je pense notamment à celui de l'emploi fictif, reconnu et sanctionné par la justice, de Mme Fillon – dans des périodes électorales, quand d'autres affaires se révèlent interminables, par exemple celle du financement par le régime libyen de Mouammar Kadhafi de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, qui porte sur des faits présumés vieux de seize ans, celle de la présomption de corruption à large échelle autour des transactions d'Alstom, Lafarge, Technip et Alcatel, avec des implications touchant la campagne électorale de M. Macron en 2017, ou celles relatives à des dons à des campagnes. Les enquêtes n'avancent pas à la même vitesse ; certaines sont plus complexes que d'autres, mais plusieurs délais interminables posent vraiment question, surtout quand certaines instructions sont très vite conclues – et j'en parle d'autant plus facilement que l'affaire que j'ai citée dans cette catégorie ne touche pas ma formation politique. À quoi attribuer ces décalages ?