Dans le cadre de l'examen de ce PLFR, nous sommes conduits à faire des choix et à prendre des décisions visant à protéger le pouvoir d'achat de nos concitoyens, dans un cadre financier qui reste contraint. Le contexte exige que nous soyons responsables avec l'argent des Français, afin de poursuivre la trajectoire de réduction des déficits. Sinon, la charge de la dette deviendra telle que, dans quelques années, nous ne pourrons plus faire de choix politiques.
Les choix de cette nature sont difficiles, car il existe toujours des situations appelant des mesures supplémentaires. En l'occurrence, vos amendements, qui coûteraient 3 milliards d'euros, visent à réduire la CSG des retraités qui touchent une pension supérieure à 2 000 euros par mois, alors que la retraite moyenne est de quelque 1 400 euros mensuels. Dans le contexte actuel, nous ne pouvons pas financer une telle mesure.
Au début du quinquennat précédent, il a été choisi d'augmenter la CSG pour financer la baisse des cotisations des actifs, conformément aux annonces du candidat Emmanuel Macron. Nous avons ensuite réduit le taux de CSG d'une grande partie des retraités, mais avons maintenu un taux supérieur pour ceux dont la pension dépassait 2 000 euros par mois. Entre-temps sont intervenues plusieurs réformes, notamment la suppression de la taxe d'habitation et la diminution de l'impôt sur le revenu pour les premières tranches – autant de mesures dont bénéficient probablement les personnes dont nous parlons ici.