La vie étudiante est difficile, quoique les aides ne manquent pas. Comment expliquez-vous cette situation ? Les étudiants sont de plus en plus nombreux dans les files d'attente des distributions alimentaires solidaires, pourtant, les boursiers peuvent bénéficier d'un repas à 1 euro et tous les autres étudiants, à 3,30 euros. Certaines petites villes, cependant, sont dépourvues de restaurant universitaire. Comment pallier un tel manque ?
Vous avez annoncé que 35 000 étudiants supplémentaires bénéficieront d'une bourse dès la rentrée prochaine. Il s'agit d'une première mesure très attendue. De plus, les bourses augmenteront de 37 euros par mois ; 140 000 boursiers, soit 20 %, basculeront à l'échelon supérieur, ce qui représente une augmentation mensuelle de 66 à 127 euros. Quelle communication prévoyez-vous pour mieux faire connaître ces nouvelles mesures ?
Les dépenses liées au logement contraignent les étudiants à avoir un budget très serré. Les villes étudiantes ne sont pas toutes suffisamment dotées en la matière et sans doute faut-il encore faire des efforts.
De plus, le téléphone portable, internet créent de nouvelles charges numériques, fixes, pesant sur le budget de ces jeunes.
Le budget santé est également un pôle de dépense non négligeable : santé physique mais aussi mentale, voire morale. Le suivi – dentaire, gynécologique, ophtalmique, psychique – doit être plus important. Les mutuelles étudiantes remplissent leur fonction et la complémentaire santé solidaire contribue à aider ceux dont le budget est particulièrement limité mais, là encore, la communication ne fait-elle pas défaut ? À l'heure des réseaux sociaux et, parfois, de l'outrance communicationnelle, les mesures qui ont été prises pour les étudiants semblent mal connues. Il en est de même des avantages dont ils peuvent bénéficier dans le domaine de la culture ou du sport. Quelles mesures envisagez-vous afin de rendre toutes ces aides plus accessibles et, surtout, plus lisibles ? Les territoires concernés par la vie étudiante ne devraient-ils pas s'emparer de cette communication ?