Bien que la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l'enseignement supérieur (LPR) ait été nécessaire, puisqu'aucune revalorisation des investissements dans la recherche ne s'était produite pendant des décennies, ce texte n'est qu'un point de départ, un socle à partir duquel bâtir la France de la recherche, donc une vraie relance.
Force est de constater l'incroyable et constant recul de la recherche française en raison de sous-investissements et d'un désintérêt public, à la différence de ce qui se passe au Japon, aux États-Unis ou en l'Allemagne.
De l'économie de la connaissance aux innovations de rupture en passant par les nouvelles formes d'altérité, la recherche et les chercheurs contribuent à l'analyse des enjeux environnementaux, sanitaires, démocratiques et numériques. Il faudra lutter contre les inégalités et la crise climatique, relever les défis de la transition énergétique, de l'agroalimentaire et de l'ère des zoonoses.
Alors qu'elle touche tous les secteurs de notre vie quotidienne, quand la recherche sera-t-elle érigée en une véritable priorité nationale ? Quelle sera la place de la recherche dans les « cent jours » ? Que peut-on espérer afin que notre pays rejoigne le top dix, voire le top cinq mondial de la recherche ? Il faut embarquer tous les acteurs, y compris l'industrie et les entreprises ! L'objectif n'est pas d'atteindre un financement à hauteur de 3 % du PIB mais de se rapprocher des 4 %.
Enfin, dans les années 1980 ou 1990, les futurs chercheurs ont bénéficié de bourses ministérielles de thèse, dites MRT, et de bourses dites de post-doc. Or, celles-ci ne leur permettaient pas de cotiser pour leur retraite. Recrutés à un âge médian de 34 ans et pour un salaire très faible, ils n'ont donc pas cotisé entre trois et huit ans. Quelles solutions envisagez-vous pour eux ?