Il n'y a pas de vie universitaire sans liberté d'étudier en toute sécurité. Le 23 mars dernier, une vingtaine d'étudiants d'extrême gauche, membres du collectif Le Poing levé et du Comité de lutte a violemment agressé un responsable de l'Union nationale interuniversitaire (Uni) de Marseille dans un amphithéâtre. Le 9 mars, une conférence d'un maire divers droite a été annulée à l'université de Grenoble-Alpes en raison de pressions exercées sur les organisateurs par des centaines de manifestants antifas. Le 1er février, à Nantes, une dizaine d'individus masqués s'est introduite dans le hall de la faculté de droit en hurlant : « Dégagez les fascistes ! » En novembre dernier, à l'université de Lyon II, des étudiants de droite ont été menacés au couteau pendant que l'Union nationale des étudiants de France (Unef) organisait un rassemblement contre les idées d'extrême droite.
Outre les violences physiques et verbales, qui sont intolérables, les dégradations de locaux et les blocages de facultés par une minorité insurrectionnelle n'en finissent plus. Partout, de Rennes à Aix-en-Provence, près de soixante-dix facultés ont été durement touchées par des blocages complets ou partiels toujours encouragés par La France insoumise et rarement condamnés par les présidences d'université.
Si les étudiants d'extrême gauche peuvent casser, saccager, frapper ou bloquer en toute impunité, c'est aussi parce que certains professeurs se montrent parfois complices. Rappelons-nous les propos tenus le 25 janvier par un professeur de Paris I, par ailleurs tête de liste LFI aux élections régionales en Occitanie : « Si certains d'entre vous ont voté Macron, Ciotti, Le Pen ou même Roussel, je les respecte bien peu, mais si certains ont voté Zemmour, je les considérerai comme des bêtes à abattre ».
Face à ces attaques répétées, violentes et gratuites de la part d'une minorité agissante d'extrême gauche, que comptez-vous faire pour assurer une vie étudiante apaisée ? Comment comptez-vous garantir la sécurité, la liberté d'expression et la liberté syndicale dans nos universités ?