Je comptais aborder le sujet de ma propre initiative, mais finalement je l'ai enlevé de mon propos liminaire. Je vous remercie donc de me poser la question.
Il convient de distinguer trois choses : le renseignement que l'on produit, ce qui en est fait et ce que l'on en dit. En ce qui concerne la guerre en Ukraine – j'en parle d'autant plus librement que je n'étais pas en fonction –, plus d'un an avant le 24 février 2022, la DRM avait suivi la montée en puissance du dispositif russe sur le pourtour de l'Ukraine. Elle avait vu les capacités augmenter et les potentialités que celles-ci offraient, ainsi que le coût qu'aurait cette guerre pour les armées russes si elle était déclenchée. Quatorze mois plus tard, force est de constater que les faits ont plutôt donné raison aux analyses de la DRM.