Il s'agit effectivement du cœur de notre métier dans le domaine de la contre-ingérence économique. Plusieurs bureaux à la direction centrale veillent à la sécurité économique ; les postes locaux sont en relation avec les industries de leur ressort. Les 4 000 entreprises de la BITD voient au moins une ou plusieurs fois par an, selon leur degré de sensibilité, nos agents. Notre mission est de garantir la protection physique et cyber de l'entreprise en nous assurant qu'il n'y ait pas d'intrusion et de recueillir des informations sur de possibles cessions. Comme la DGSI, nous faisons remonter ces informations pour présenter les menaces qui peuvent peser sur une société du fait de prises d'intérêts ; nous n'avons pas la connaissance fine de la sensibilité de certaines compétences, si bien que nous travaillons avec la DGA ; la situation de l'entreprise que vous avez évoquée est évidemment connue, mais la DGA sait s'il existe ou non des alternatives et si la conservation d'un composant est vitale pour notre autonomie stratégique. Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) conduit un travail interministériel, notamment avec le service de l'information stratégique et de la sécurité économiques (Sisse) du ministère chargé de l'économie. Dans ce cadre, nous nous interrogeons sur l'existence d'une menace réelle et sur les mesures à prendre, mais la DRSD n'a pas de levier sur ces dernières.