Depuis le début de la guerre en Ukraine, les cyberattaques se sont développées de façon exponentielle. Elles ont augmenté de 140 % en 2022.
Face à ces risques, la mutualisation à l'échelon européen est devenue cruciale. En renfort du Cyber Resilience Act européen annoncé en septembre dernier, visant à intégrer des dispositifs de protection aux objets connectés dès leur phase de conception, un Cyber Solidarity Act sera présenté dans les prochains jours. Il a l'ambition de mettre en œuvre un bouclier cyber européen. Dix-sept États membres, dont la France, se sont d'ores et déjà positionnés sur cette proposition de règlement.
Tout cela suppose de partager des ressources humaines et des moyens financiers. Un investissement de plus de 1 milliard d'euros est prévu, financé aux deux tiers par l'Europe, pour la construction de cinq ou six centres opérationnels de sécurité et la création d'une académie européenne des compétences en matière de cybersécurité. Le Fonds européen de défense (FED) permettra d'accompagner le financement de ces nouvelles structures, dont la LPM 2024-2030 tient compte pour permettre à nos armées de s'adosser à ces deux projets européens. La France se positionnera-t-elle pour accueillir un centre opérationnel de sécurité ?
Par ailleurs, je puis vous dire, en tant qu'enseignante dans une école d'ingénieurs, que l'industrie de défense est toujours absente de certaines écoles d'ingénieurs.