Vous avez évoqué le pôle d'excellence cyber, issu d'un partenariat conclu entre le ministère des armées et le conseil régional de Bretagne. Enseignante en série technologique, je ne peux qu'abonder dans le sens de ce projet. Votre filière incarne un véritable espoir pour nos jeunes et suscite leur intérêt.
Le cyber fait l'objet d'un effort budgétaire important dans la LPM 2024-2030, à hauteur de 4 milliards. Il s'inscrit dans la continuité de la création du Comcyber en 2017. Le projet de loi confirme la posture permanente cyber des armées et la poursuite des efforts de recrutement. Pouvez-vous nous indiquer si l'effort portera principalement sur le recrutement ou sur le développement et l'acquisition d'outils, voire le MCO ?
Le cyber est souvent associé à l'innovation. Or la recherche d'innovations suppose une capacité d'intégration et des arbitrages entre acquisition et développement interne. Plus généralement, la liberté d'action dans le cyber nécessite surtout une réactivité et une stratégie de surveillance propre, lorsque le Comcyber n'est pas en appui d'une manœuvre interarmes. Comment cette posture est-elle maintenue ? Comment sont assurés les entraînements et leur mise à jour pour la conduite de cette palette de missions très vaste ?
Enfin, dans quelle mesure le développement de la L2I impose-t-il une rupture capacitaire et doctrinale ? Comment la LPM 2024-2030 peut-elle y répondre ?