Ma seule demande, pour l'heure, est que nous tenions les 4 milliards ! Surtout, il faudra faire preuve de flexibilité dans leur orientation, en fonction de la menace et de son évolution. De même que nous avons développé la L2I en actualisant la précédente LPM, nous devrons sans doute actualiser la LPM 2024-2030 dans un domaine pour lequel sept ans, c'est très long.
Sur l'apprentissage, le Comcyber compte une trentaine d'apprentis dans ses effectifs. Nous essaierons de développer cette voie de recrutement, notamment grâce aux dispositions relatives à l'apprentissage militaire de la LPM 2024-2030.
Sur la réserve, je n'ai pas les mêmes problèmes que pour la population d'active. De nombreuses entreprises de services du numérique (ESN) me contactent – les aspects déontologiques de la démarche restent à explorer – non seulement pour rester connectées, mais aussi pour fidéliser leurs jeunes, dont la soif de sens peut être étanchée par une présence parmi nous de trois ou quatre semaines par an. Les entreprises elles-mêmes accompagnent le mouvement et me proposent des jeunes qui veulent rejoindre la cyberdéfense, ce qui a été un peu une surprise pour moi.
Par ailleurs, nous communiquons beaucoup. Je n'ai donc aucune inquiétude sur la réserve et le volontariat. Je me préoccupe surtout de la structurer et de l'adosser aux armées à l'échelle régionale. Je suis très concentré sur cet objectif, d'autant que les unités cyber des armées seront plus étroitement liées au Comcyber d'ici la fin de l'année. Il y aura des unités cyber en région, par exemple à Toulon pour la marine et à Mont-de-Marsan pour l'armée de l'air, ce qui nous permettra d'assurer une présence un peu plus territorialisée.