Député des Landes, j'ai connu, au début de mon précédent mandat, le colonel, devenu général trois étoiles, Gaudillière : je suis ravi de vous retrouver, puisque vous avez fait les beaux jours de la base aérienne de Mont-de-Marsan où vous avez lancé de beaux projets, qui sont sortis de terre : revenez nous voir à l'occasion, j'aurai plaisir à vous accueillir.
Je suis heureux d'être l'orateur du groupe Démocrate ; je vous remercie d'avoir rappelé quelques évidences, vous devriez être invité dans des émissions de vulgarisation pour éclairer le débat public : en effet, 16 milliards sont consacrés aux munitions, nous avons une armée d'emploi, une base industrielle et technologique de défense couvrante – qui est l'honneur de ce pays et qui ne s'est pas faite toute seule –, nous évoluons dans un système d'alliances et, après la LPM de réparation, nous présentons une LPM de transformation. Il est bon de rappeler les bases car certains semblent souffrir d'amnésie.
Nous avons recueilli les bénéfices de la paix et nous avions une armée expéditionnaire, mais le conflit en Ukraine nous oblige à retrouver de la haute intensité. L'article 24 de la LPM organise la possibilité de constituer des stocks de matières ou composants d'intérêt stratégique pour les armées et donne une priorité à la livraison de biens et de services au bénéfice des armées. Je me doute de la réponse, mais estimez-vous cette disposition pertinente ? Doit-elle aller au-delà de l'industrie de l'armement ? Je pense à d'autres secteurs économiques qui pourraient être mobilisés en cas de conflit.
On parle souvent de la nécessité de réduire les cycles de conception, de fabrication et de livraison : la BITD peut-elle raisonnablement avancer sur ce chemin ? Nous avons constaté les difficultés de production du camion équipé d'un système d'artillerie (Caesar) et nous connaissons la complexité du processus.