Notre commission a aujourd'hui le privilège d'entendre le général de brigade aérienne Cédric Gaudillière, chef de la division « cohérence capacitaire » de l'état-major des armées depuis l'été 2022.
Mon général, au cours de votre remarquable parcours au sein de l'armée de l'air et de l'espace, vous avez occupé plusieurs postes clés, dont celui de conseiller « dissuasion » de Jean-Yves Le Drian de 2014 à 2017 et de commandant de la base de Mont-de-Marsan durant deux ans, avant de rejoindre le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) entre 2019 et 2022. Nous avons également noté votre rôle dans les forces aériennes stratégiques (FAS), que certains membres de cette commission ont pu observer lors de l'exercice Poker.
Au cours de nos auditions, les quatre chefs d'état-major ont mis en avant l'importance de « la cohérence avant la masse » pour répondre aux besoins des armées. Comment procédez-vous pour atteindre cette cohérence, qui englobe non seulement la fourniture des systèmes d'armes, mais également la formation et le soutien ?
Le rapport d'information de Patricia Mirallès et Jean-Louis Thiériot ainsi que celui, plus récent, de Vincent Bru et Julien Rancoule ont apporté une contribution importante à la thématique des munitions. Le projet de loi de programmation militaire (LPM) prévoit de consacrer plus de 16 milliards d'euros aux munitions entre 2024 et 2030, dont plus de la moitié seront alloués à l'armée de l'air et de l'espace, selon son chef d'état-major. Quelles sont les priorités dans ce domaine et comment la filière munitions peut-elle s'adapter à l'exigence de l'économie de guerre ?