Pour ce qui concerne les GRIFFON, JAGUAR et SERVAL, c'est-à-dire le programme SCORPION, les cibles ne sont pas réduites et notre objectif à terminaison reste d'atteindre les volumes précédemment définis. L'atteinte de ces cibles est néanmoins reportée au-delà de 2030. Nous devions faire un choix et je l'assume totalement, même si, dans un monde idéal, j'aurais évidemment souhaité à la fois maintenir le rythme prévu et acquérir les capacités supplémentaires qui n'étaient pas prévues mais que nous avons pu financer. J'ai proposé moi-même que les munitions téléopérées, les charges actives cyber, certains blindés destinés à notre défense sol-air, l'accélération de la lutte antidrones et les unités de robots soient financées en contrepartie d'un lissage du programme SCORPION mais, je le répète, les cibles ne sont pas revues à la baisse.
Pour ce qui est de l'aviation légère de l'armée de Terre, les livraisons d'hélicoptères de manœuvre se poursuivront au cours de l'exécution de la loi de programmation militaire, qui permettra notamment d'acquérir des hélicoptères de manœuvre pour les forces spéciales. Quant au TIGRE le passage au standard 2 se poursuivra et, en fin de loi de programmation militaire, nous disposerons de 67 TIGRE au standard 2. L'évolution de ces appareils vers un standard ultérieur est actuellement en discussion, notamment avec les Espagnols, avec lesquels nous sommes associés dans ce programme. Nous devrons aussi tenir compte des éléments que nous fournira le conflit en Ukraine pour préciser les conditions d'emploi de ces hélicoptères, en fonction notamment de l'évolution de la capacité des drones aériens, car les hélicoptères qui succéderont au TIGRE standard 2 auront consubstantiellement la capacité de guider certains drones aériens ou d'opérer avec eux.
Les premiers HIL nous seront livrés dans le cadre de loi de programmation militaire, mais le gros de cette livraison ne commencera qu'au début des années 2030.