Tout d'abord, l'organisation actuelle de l'armée de Terre procède d'une réforme très importante : celle de l'armée de Terre « Au contact », initiée par le général Bosser et dont le fondement était la consolidation de chacun des métiers de l'armée de Terre – comme les forces spéciales, l'aviation légère de l'armée de Terre, la logistique ou la maintenance – en les plaçant dans des organisations appelées « piliers », afin d'en renforcer la cohérence.
Forts de la solidité de cette organisation et de ce qu'elle a apporté, mais aussi face aux bouleversements géopolitiques que nous observons et compte tenu de la croissance des ressources prévue, il faut saisir l'occasion de cette loi de programmation militaire pour transformer l'armée de Terre et faire évoluer son organisation en vue de plus de réactivité et de puissance au combat. Je tiens à ce que l'armée de Terre ne rate pas ce changement et j'insiste donc sur cette transformation.
Les forces spéciales Terre resteront l'un des éléments du commandement des opérations spéciales (COS) au même niveau que précédemment, et ce niveau sera même rehaussé par l'effort d'environ 2 milliards d'euros consacré à ces forces par la loi de programmation militaire. Il s'agira de divers renforcements autour de ces forces, qui bénéficieront en outre du rapprochement avec la lutte informatique offensive, l'influence et les domaines de l'hybridité. Ce n'est donc pas rabaisser les forces spéciales que de les placer au sein des forces terrestres, mais profiter de leur élan pour tirer les forces terrestres vers le haut.