Le rapport annexé au projet de loi de programmation militaire redéfinit les contrats opérationnels, en termes de structure et de volume – il n'y a toutefois pas d'évolution de fond pour l'armée de Terre.
La redéfinition consiste à prendre en compte un fait important : en cas d'engagement majeur, tous les effectifs de l'armée de Terre seraient déployés. Certains seraient intégrés dans une unité d'intervention contribuant à la défense collective au sein d'une coalition, désormais définie comme l'armement d'un poste de commandement de corps d'armée et une division avec deux brigades relevables. D'autres seraient mobilisés sur tout le territoire national, y compris les outre-mer, pour contribuer à la défense générale face aux rétroactions, avec deux brigades de l'armée de Terre. Enfin, un échelon d'alerte supplémentaire serait capable de faire face à une autre situation et, le cas échéant, de fournir un renfort sur des théâtres annexes.
La montée en puissance de l'armée de Terre est donc envisagée comme la capacité à faire face à des situations extrêmes, que ce soit un conflit majeur ou une mobilisation de toutes les capacités, avec une organisation redéfinie, tout en conservant les mêmes proportions que précédemment.
Le niveau d'entraînement se situe aujourd'hui à 70 % de la norme et notre ambition est d'atteindre 100 % à la fin de la période couverte par la loi de programmation militaire. La pente de progression est peu ou prou la même que précédemment.
5 milliards d'euros sont prévus pour la défense sol-air, qui est une dimension importante de cette loi de programmation militaire. Pour l'armée de Terre, cela représente douze radars et des SERVAL PC associés, vingt-quatre tourelles MISTRAL placées sur des SERVAL et quarante-huit postes de tir débarqués MISTRAL. Ce seront aussi, en complément, douze SERVAL de lutte antidrones équipés de canons antiaériens dont le calibre – de 40, 20, voire 30 millimètres – reste à définir en fonction notamment du porteur. Cette capacité fera assurément partie de la panoplie à développer, mais elle doit encore être précisée.