Cette LPM apparaît comme un paradoxe. Son budget connaît incontestablement une croissance importante, mais il ne s'ensuit pas forcément une augmentation de la masse. Cela s'explique en partie par la priorité donnée à la cohérence avant la masse.
En résulte-t-il une redéfinition des contrats opérationnels, notamment en ce qui concerne l'hypothèse d'engagement majeur (HEM), fixée à 25 000 hommes projetables ?
En outre, bien que la LPM prévoie une amélioration de la préparation opérationnelle et de l'entraînement, nous sommes à environ 74 % de l'optimum souhaité. Vous dites que nous parviendrons à 100 % en 2030. Avoir du matériel sans l'entraînement correspondant ne sert à rien : la logique de parc a ses limites. De quelle part de budget opérationnel de programme (BOP) aurions-nous besoin pour constituer plus rapidement des unités entièrement disponibles ?
Enfin, alors que la LPM prévoit des investissements dans la défense sol-air avec les 24 JAGUAR MISTRAL, il n'est pas mentionné de remise en place d'une artillerie sol-air de 20, 30 ou 40 millimètres, guidée par radar, jugée essentielle pour la défense basse couche, notamment les attaques saturantes de drones. Quels choix ont été effectués dans ce domaine ?