Intervention de le général d'armée Pierre Schill

Réunion du mercredi 12 avril 2023 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

le général d'armée Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de Terre :

J'ai précédemment évoqué la réorganisation de l'armée de Terre et ses conséquences sur les effectifs. Nous prévoyons la transformation de 10 500 postes.

La plupart des brigades interarmes sont composées de sept régiments : trois d'infanterie, deux de cavalerie, un d'artillerie et un du génie. L'objectif est d'accroître leur autonomie, notamment en vue de déployer une unité de combat opérationnelle sur le terrain.

Le premier axe de cette réorganisation portera sur le ciblage tactique, en reliant les moyens de renseignement, accrus grâce aux drones et aux systèmes de radars, aux capacités d'action, notamment de feu dans la profondeur, d'artillerie et d'aérocombat, pour établir une chaîne de frappe efficace.

Le deuxième commandement sera axé sur l'hybridité, avec pour objectif de progresser dans l'action spéciale terrestre, l'influence, le partenariat et les actions de déception, pour fournir aux divisions ou aux corps d'armée déployés des capacités accrues et plus cohérentes dans ce domaine.

Le troisième axe concerne la logistique, au sens large. Nous avons vu lors du début du conflit en Ukraine l'importance de ces fonctions : il faut sortir de l'idée que « la logistique suivra ». Il est primordial que notre capacité d'autonomie et de soutien logistique monte en gamme pour construire une véritable manœuvre.

Concernant les nouvelles capacités, nous investirons, en tirant des leçons des combats, notamment en Ukraine.

La formation des sous-officiers et des officiers sera primordiale au cours de la prochaine LPM. Des investissements seront réalisés, notamment à Bourges, pour doubler les effectifs de l'EMPT, et à Saint-Maixent, pour améliorer la qualité de la formation des sous-officiers, dans une école qui est actuellement au maximum de ses capacités. Les investissements porteront sur les cadres et les infrastructures dans les premières années, avec plus de 150 millions consacrés à l'infrastructure des outils de formation, dont 60 millions pour l'École nationale des sous-officiers d'active (ENSOA). Parallèlement, une mesure organisationnelle visant à consolider la cohérence du parcours des sous-officiers et des officiers rassemblera l'ensemble des organismes de formation de l'armée de Terre sous l'égide de la direction des ressources humaines de l'armée de Terre.

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