Le C4OS est l'outil du commandant de l'espace, son centre d'opérations.
Le combat collaboratif va en effet, je crois, changer la nature du combat aérien : tous les objets qui volent seront des capteurs, à même d'envoyer des informations ; il faudra traiter des données extrêmement rapidement afin de prendre l'avantage sur l'ennemi.
Le projet de LPM apporte deux pierres à cet édifice. La première est le standard F5 du Rafale, qui peut traiter d'énormes volumes de données à l'intérieur même de l'avion, qui est spécifiquement conçu pour cela, avec de la fibre optique notamment. Le F4 allait dans cette direction, mais c'est une autre échelle. La deuxième, c'est le SCAF, évidemment l'objet emblématique du combat collaboratif. Je rappelle que le SCAF rassemble le vecteur piloté et tout ce qui l'entoure, notamment des drones, dont certains seront portés par des Rafale, et un cloud qui permet à tous ces vecteurs d'échanger en vol. Chaque évolution vers le SCAF est une étape de la montée en puissance du combat collaboratif.
Le combat collaboratif concerne aussi le MRTT, capable de recevoir, de traiter et de répercuter beaucoup d'information, l'A400M, dont les dernières évolutions permettent aussi de l'intégrer au réseau et de l'utiliser comme capteur ou encore les drones, l'Euromale notamment. Tous ces objets auront besoin d'échanger. C'est pourquoi la connectivité sera fondamentale.