Je suis très heureux que votre région accueille la BA 113. Elle s'y porte très bien et les gens sont ravis d'y vivre.
Mon intervention a plutôt montré tout ce qu'apporte le projet de LPM à l'armée de l'air et de l'espace. Il prépare l'armée de l'air et de l'espace de demain.
Je précise toujours que le passage au tout-Rafale ne signifie pas que tous nos avions seront des Rafale en 2030. Il n'y a pas de renoncement, parce que nous ne l'avons jamais prévu. Mais nous avons basculé vers une phase où nous avons plus de Rafale que d'autres appareils : c'est la phase de rejointe vers le tout-Rafale.
S'agissant des satellites Syracuse 4, les évolutions dans le domaine de l'espace sont très rapides : les grands programmes, c'est très bien ; l'agilité du new space, c'est très bien aussi. Nous avons, à une époque, imaginé d'énormes satellites en orbite géostationnaire. Mais les constellations qui évoluent en orbite basse ont aussi des avantages. Les deux sont complémentaires pour assurer l'efficacité et la redondance dont les armées ont besoin. Mettre tous nos objets sur l'orbite géostationnaire serait à mon sens dangereux. Le temps de latence, c'est-à-dire le temps nécessaire pour transmettre une information à un autre vecteur de la patrouille, est plus important s'il faut monter en orbite géostationnaire puis redescendre. Ce delta n'est pas important à l'échelle de notre réunion, mais pour des systèmes comme le SCAF, il est colossal – pensez à l'échelle de temps des échanges bancaires, par exemple. Dans une banque, le temps, c'est de l'argent ; pour l'armée, c'est la vie.
Cette réflexion a eu le mérite d'être ouverte dans ce projet de LPM. Il faut regarder froidement l'intérêt de l'outil. Nous avons opéré des choix, et je crois que la complémentarité des orbites est indispensable dans le monde de demain.