La région Grand Est s'honore d'accueillir la base aérienne 113 de Saint-Dizier, et notamment les escadrons de chasse directement impliqués dans la dissuasion.
Le projet de LPM prévoit de fortes coupes pour l'armée de l'air et de l'espace par rapport aux prévisions initiales du Gouvernement. Je pense au report du tout-Rafale ou au programme Syracuse 4, qui a été revu à la baisse : le lancement du troisième satellite Syracuse, dont la mise en service était prévue d'ici à 2030, a été annulé. Deux satellites Syracuse seulement devraient donc être en orbite d'ici à 2035. La guerre en Ukraine a pourtant montré l'importance stratégique de l'espace. Comment analysez-vous ces renoncements ? Comment les différentes composantes de l'armée de l'air et de l'espace entendent-elles organiser leur fonctionnement dans ces conditions ?
Le Président de la République, le ministre des armées et le rapport annexé au projet de loi insistent sur les capacités d'action de nos armées dans de nombreux champs de conflictualité. Nous pensons évidemment à l'espace et à la nécessité d'investir dans l'innovation et la dissuasion spatiale. Face à la militarisation de l'espace, nous devons nous montrer lucides et développer les outils qui garantiront la souveraineté de la France. Pensez-vous que le projet de LPM permettra de développer notre présence dans l'espace, et plus généralement qu'il investit suffisamment dans ce nouveau champ de conflictualité ?