Vous avez demandé si les choix stratégiques de la France étaient audibles en Europe. Ce n'est pas le cas. Il existe beaucoup de méfiance en Europe vis-à-vis de la France, à laquelle on prête des volontés d'hégémonie, voire d'extension de ses frontières sur le continent, dans une vision un peu napoléonienne. Ce ressenti est très présent et appelle un travail diplomatique.
Je partage pleinement l'analyse de Camille concernant les nouveaux espaces de conflictualité.
Vous notiez, monsieur le président, que l'on voyait mieux ce qu'il ne fallait pas faire que ce qu'il fallait faire. Je crois que les lois de programmation nationales amorcent une stratégie qui favorise une programmation de long terme au niveau de l'Union européenne. De nombreux outils existent au niveau communautaire mais ne sont pas coordonnés entre eux. Il faut les articuler dans une stratégie cohérente et de long terme. Cela suppose que les lois de programmation militaire fassent l'objet d'un partage, après leur élaboration, afin d'assurer leur cohérence et leur complémentarité à l'échelle de l'Union.