Selon qu'il est installé outre-mer ou dans l'Hexagone, un foyer donné, disposant d'un revenu donné, n'a pas le même pouvoir d'achat : les prix des produits de grande consommation sont en effet plus élevés dans les territoires ultramarins. On dit que l'inflation y est moins marquée qu'au niveau national, mais il ne s'agit là que d'une moyenne : en fonction du lieu et du produit, les augmentations peuvent atteindre 40 %, voire davantage ! Vendus par les grands industriels au même prix que dans l'Hexagone, ces biens n'arrivent dans le panier du consommateur d'outre-mer qu'après avoir subi des renchérissements liés au fret, à la fiscalité, etc. Du reste, cette vente au même tarif est-elle normale alors que la communication des marques n'est pas la même outre-mer, que nos concitoyens ultramarins ne bénéficient pas de la même façon des campagnes de publicité, de marketing, dont le coût représente une bonne partie du prix des produits ? Serait-il envisageable de demander aux industriels d'adopter des tarifs « import » ?
Je souhaitais par ailleurs signaler un autre problème rencontré par les consommateurs des territoires français éloignés du continent : les dates limites de consommation (DLC) y sont les mêmes que dans l'Hexagone, alors que les produits concernés parviennent outre-mer après huit ou dix jours de transport, ce qui laisse d'autant moins de temps pour les consommer. Les distributeurs sont alors contraints de les écouler plus rapidement ou de répercuter sur le client le coût des pertes – alors même que nombre de ces denrées seraient parfaitement consommables une, deux, trois, voire quatre semaines après leur DLC ! Il s'agit là d'une situation bien connue de tous les acteurs économiques, et ce depuis des années. Que diriez-vous, madame la ministre déléguée, d'une révision de ces DLC, qui constituent un facteur d'augmentation des prix et de gaspillage alimentaire ?