Je salue l'initiative de ces tables rondes, qui permet, dans un format un peu différent, d'interroger les professionnels de différents secteurs. Je développerai trois questions.
Premièrement, j'ai relevé une contradiction entre les exposés liminaires des trois intervenants. D'une part, M. Le Puill explique que la suppression des quotas de lait et de viande a poussé les Pays-Bas à augmenter leur production, ce qui a entraîné une baisse drastique des prix. D'autre part, M. Chalmin fait le constat d'une augmentation du prix du lait. Qu'en est-il précisément ?
Deuxièmement, l'approche libérale de la régulation par le marché ne me paraît pas forcément incompatible avec la technique de la contractualisation. En effet, dans le cadre de la contractualisation, il reste pertinent d'anticiper l'évolution des prix et de trouver des accords entre offreurs et demandeurs, selon les principes de l'économie de marché.
Troisièmement, je souhaiterais connaître votre avis quant aux dispositifs instaurés par le Gouvernement. Je pense notamment à la conclusion d'un pacte de solidarité commerciale pour les négociations commerciales en 2023, visant à ce que la grande distribution ne négocie pas la hausse des prix d'achat demandée par les PME pour compenser le surcoût lié à l'énergie, et au trimestre anti-inflation visant à limiter la hausse des prix, surtout ceux des produits alimentaires, subie par le consommateur.