Je vous rappelle deux chiffres : depuis quelques années, nous avons alloué 50 milliards d'euros de plus au budget de la santé et, pendant deux années consécutives, le budget de l'hôpital n'a pas été réduit ; le budget de la LFSS consacré à la santé de nos concitoyens s'élève à 245 milliards, dont 100 milliards alloués aux établissements de santé.
Je l'ai dit – j'imagine que vous avez été attentive à mes propos –, je ne nie pas l'évidence : notre système ne va pas bien. Cette situation dure depuis des années, en raison d'une faillite collective. Mais une fois qu'on a dit cela, on n'a pas pour autant résolu le problème. L'important est de répondre aux questions.
La première des priorités est de fidéliser les personnels en place, afin d'enrayer cette spirale négative dans laquelle nous sommes depuis de nombreuses années, de rendre de l'autonomie aux services, d'accompagner les projets d'établissements, et, comme nous l'avons fait, d'investir dans la restructuration des hôpitaux. Une fois que nous y serons parvenus, nous devrons rendre ces métiers attractifs pour leur redonner du sens. Tel est l'objet de toutes les mesures que nous avons prises.
Nous avons également tous une responsabilité individuelle et collective. Rendre ces métiers attractifs, c'est dire et répéter que notre hôpital et notre système de santé soignent nos concitoyens. Comment voulez-vous que les jeunes s'engagent dans ces filières si, à longueur de journée, on leur dit que tout va mal ? Je le redis, sans nier les faits évidents et les difficultés rencontrées, nous apportons des réponses au quotidien et nous continuerons de le faire.