Le 6 janvier, le Président de la République a annoncé la généralisation du service d'accès aux soins d'ici à la fin de l'année, objectif repris dans la feuille de route présentée par la Première ministre.
La crise de l'hôpital public est également celle des urgences. En 2019, on dénombre 22 millions d'admissions aux urgences, c'est beaucoup trop. Nous sommes nombreux – y compris, la Cour des comptes – à souligner que les urgences ne prennent plus en charge uniquement les vraies urgences, mais également des demandes de soins non programmés. Malheureusement, ces prises en charge encombrent les services des urgences et sont pénibles pour le patient, souvent confronté à plusieurs heures d'attente.
Grâce au SAS, le patient peut désormais appeler le 15 pour obtenir un conseil et une orientation médicale rapide. Son appel est réceptionné par un assistant de régulation médicale, qui l'identifie, le priorise et l'oriente. S'il s'agit d'une demande d'aide médicale d'urgence, il est orienté vers le service des urgences ; s'il s'agit d'un besoin de soins non programmés, il est orienté vers le médecin de ville. La généralisation de ce service permettra d'apporter à chacun, à toute heure de la journée, une réponse adaptée à sa demande de soins urgents, quelle que soit la gravité de son état. C'est une excellente nouvelle pour les patients et les services des urgences.
Nous aurons besoin de former de nombreux assistants de régulation médicale, le premier contact des patients. Quelle est la stratégie de recrutement de ce personnel ? Quel sera leur parcours de formation ?