L'hôpital de Bastia a été inauguré en 1985 pour répondre aux besoins hospitaliers de 130 00 habitants. Quarante ans se sont écoulés : la population a doublé, l'hôpital a considérablement vieilli. Les travaux de restructuration n'empêchent en rien la saturation du site non plus que toutes sortes de défaillances : manque de lits, insuffisance des espaces médicaux et paramédicaux, manque de surface pour les activités d'urgence et vétusté du secteur de la logistique.
La mobilisation de la municipalité, du conseil de surveillance et du personnel, qui porte à bout de bras cet hôpital et dont les sacrifices quotidiens forcent l'admiration, a abouti à la visite du Conseil national de l'investissement en santé – Cnis. Du reste, depuis cinq ans, je ne cesse d'intervenir sur ce dossier. J'ai d'ailleurs demandé la publication du rapport du Cnis qui, de manière mystérieuse, est gardé sous le coude depuis quinze mois – je n'ai obtenu aucune réponse.
Madame la ministre déléguée, il faut maintenant avancer sur l'allégement de la dette, comme vous l'avez fait pour d'autres établissements, sur la publication du rapport et, surtout, sur la construction d'un nouvel hôpital. L'hôpital de Bastia couvre les besoins hospitaliers de 60 % de la population de Corse et de centaines de milliers de touristes.
Ne me répondez pas, une fois de plus, de manière évasive. Le 7 avril, j'ai été reçu par vos services de manière inadmissible. Tout ce qu'on a trouvé à me dire, c'était que je pouvais circuler, qu'il n'y avait rien à voir. Je vous demande donc instamment, une fois de plus, de vous mobiliser et, s'il le faut, de venir à Bastia. Vous verrez qu'il convient d'agir pour cet hôpital !