J'ai d'ailleurs échangé dès samedi, à sa demande, avec le maire de Clermont-Ferrand M. Bianchi, ainsi qu'avec la députée Lingemann. J'ai pris l'engagement de tenir à la rentrée une réunion consacrée à ce sujet spécifique, afin de caler précisément les modalités de réinvestissement sur cette ligne ; je le ferai avec tous ceux qui le souhaitent.
Vous posez la question plus générale de l'investissement dans le ferroviaire. J'insiste sur l'enjeu du réseau, qui a fait l'objet d'une prise de conscience récente. Je salue à cet égard le travail conduit par le gouvernement précédent : il a investi très massivement dans le réseau, dont personne ne voulait entendre parler. Les investissements s'élevaient à un milliard d'euros par an il y a quinze ans et à 2,5 milliards il y a cinq ans ; actuellement, nous investissons presque 3 milliards dans le réseau pour éviter son vieillissement. Nous continuerons cet effort. La Première ministre l'a dit devant l'Assemblée : la colonne vertébrale de la mobilité durable et verte, c'est le ferroviaire. Nous devons donner la priorité au réseau et nous continuerons en ce sens.
Nous aurons l'occasion d'en discuter dans le prochain projet de loi de finances, lorsque nous examinerons la trajectoire pluriannuelle des finances publiques mais également avec le prochain rapport du Conseil d'orientation des infrastructures. Celui-ci avait déjà commencé, sous l'autorité de David Valence, à produire un travail visant à matérialiser, accélérer et financer cette priorité. Il est temps de l'appliquer, ce que nous ferons dans les prochaines semaines, sur cette ligne en particulier, en prenant en compte l'ensemble des orientations dégagées. C'est d'ores et déjà très concret, puisque le contrat de performance, qui a été signé entre l'État et SNCF Réseau entérine, pour la première fois depuis dix ans, un effort de 3 milliards d'euros par an.