Intervention de Karen Erodi

Réunion du mardi 4 avril 2023 à 18h10
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKaren Erodi :

Madame la présidente de la Haute Autorité de santé, nous nous réjouissons que les recommandations de la HAS rejoignent les constats et les propositions de La France insoumise. La HAS préconise en effet que la vaccination contre la covid-19 soit fortement recommandée pour les personnels de santé et non plus obligatoire. Le 24 novembre dernier, nous proposions la réintégration du personnel des établissements de santé et de secours non vaccinés grâce à un protocole de santé renforcé. La vaccination a permis de sauver de nombreuses vies, mais il importe également de faire face à la pénurie de personnel dans de nombreux déserts médicaux. En novembre dernier, nous avions constaté que près de deux mille postes d'infirmières été vacants à l'AP-HP. De plus 20 à 30 % des blocs opératoires étaient fermés faute de personnel dans les outre-mer. La situation est catastrophique et est toujours plus dramatique, comme viennent de l'exposer mes collègues. Dans le Tarn, l'ARS a récemment suspendu une docteure non vaccinée. La docteure de La Fuente est suspendue depuis la mi-janvier, amplifiant une grave crise sanitaire dans le Tarn, déjà en forte tension, par manque de médecins. Plus de mille trois cents patients sont privés de médecin traitant sur une décision très discutable de l'ARS, car la docteure a fourni son test positif à la covid-19. Qu'attendons-nous pour réagir ?

Cette réintégration constitue donc une mesure de bon sens puisque l'absence de personnel se fait ressentir et place sous tension nos hôpitaux qui l'étaient déjà, bien antérieurement à la crise sanitaire. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de nous priver de ce personnel. Hier, malgré l'urgence de la situation, le ministre de la santé est resté volontairement évasif. Or il est essentiel de réintégrer les personnels immédiatement afin d'éviter que des personnes décèdent faute de prise en charge. Au mois de novembre dernier, nous proposions la réintégration sous réserve de la présentation quotidienne d'un test de dépistage négatif en cours de validité.

Madame la présidente de la Haute Autorité de santé, quelle serait, selon vous, la solution pour intégrer le personnel suspendu rapidement, car il y a urgence ?

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