. – Il y avait une question sur les raisons pour lesquelles la France ne s'était pas dotée d'une éolienne de R&D. Je viens du monde de l'industrie et il est vrai qu'on voit beaucoup de projets pilotes ou de démonstrateurs dont les efforts dispersés ne bénéficient pas à l'ensemble de la filière. Pour la mise en place de ce type d'infrastructures, dont les coûts sont très importants, de l'ordre de centaines de millions d'euros, une mutualisation des efforts permettrait d'aller plus loin dans les tests, actuellement limités, de briques technologiques.
Je ne sais pas si tous les industriels autour de la table sont enthousiastes à l'idée de cette initiative. Il faut pourtant que la France dispose de ces outils bénéficiant à l'ensemble de la filière. Il n'est pas seulement question de la validation de briques technologiques, mais de la formation, de développements locaux à travers lesquels la filière industrielle commence à se mettre en marche. Nous soutenons un certain nombre d'initiatives dans ce sens, dont vous entendrez peut-être parler au cours de l'année.
L'enjeu concerne le côté opérationnel des technologies. Nous devons encore améliorer notre compétitivité. Si l'on arrive à faire gagner 2 % ou 3 %, voire 5 %, sur les coûts opérationnels ou les coûts de construction de ces systèmes, sachant que l'on parle de centaines, voire de milliers de systèmes, cela chiffre très vite. On a donc tout intérêt à travailler sur la recherche et le développement pour améliorer la montée en puissance et la compétitivité de la filière.