Intervention de Grégoire de Roux

Réunion du jeudi 2 mars 2023 à 10h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Grégoire de Roux, directeur technique des activités offshore d'EDF Renouvelables :

. – Ces échanges sur l'assemblage et la mise à l'eau du flotteur sont pour moi typiques de la difficulté que nous pouvons avoir à fournir aux ports un cahier des charges solide et intelligible. L'ensemble des possibles ne pouvant être atteint pour un port, il nous faut absolument affiner ce cahier des charges, et interagir avec les ports en amont. Je pense que nous nous accordons tous sur une logique de façade maritime : il ne faut surtout pas qu'il y ait de compétition entre les ports, mais que chacun joue un rôle particulier, afin d'utiliser au mieux l'argent investi. Qu'il s'agisse de l'assemblage des flotteurs, de leur type, de la taille des turbines, nous avons la responsabilité collective – délicate à appréhender – d'inscrire correctement les ports dans cette feuille de route.

Quant aux turbiniers, il y a de nombreuses façons d'aborder le sujet, qu'il s'agisse de l'augmentation de la taille des turbines, de la santé des turbiniers ou encore de la taille des rotors. En effet, pour une production optimale, il faut adapter la taille du rotor à celle de la nacelle. La puissance unitaire de la nacelle ne constitue probablement pas une limite – nous savons bien faire de très belles locomotives de train –, et nous avons donc encore une marge de progression. C'est sans doute un peu moins le cas pour la taille des rotors, où des logiques de qualité de fabrication de ces objets, qui vont demain mesurer de 100 à 150 mètres, sont en jeu. Il faut également prendre en compte la vitesse minimum de rotation de la machine : avec 10 tours par minute environ pour un rotor d'un peu plus de 200 mètres, la vitesse en bout de pale est déjà de 400 km/h, ce qui doit nous amener à considérer la question de l'érosion et de l'intégrité à long terme des rotors. Sera-t-elle de 30, 25 ou 32 ans ? À nous d'essayer de le prévoir le plus justement possible.

Les nacelles que nous allons installer, sur le parc Provence Grand Large et sur les autres fermes pilotes, sont typiques d'une locomotive de TGV : elles pèsent 450 tonnes et ont une puissance de 10 mégawatts.

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