Intervention de Grégoire de Saivre

Réunion du jeudi 2 mars 2023 à 10h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Grégoire de Saivre, responsable du département éolien offshore de TotalEnergies :

Je suis tout à fait d'accord avec Alexis Darquin au sujet du problème économique des turbines : les turbiniers sont en très mauvaise santé aujourd'hui, ils se sont fait prendre au jeu de la course à la taille, et ils ne rentabilisent pas les investissements de leurs plateformes. Nous espérons un ralentissement, mais il y a là un vrai enjeu de survie de la chaîne et des turbiniers européens, dans un contexte où les turbiniers chinois poussent fort à la porte.

Quant à la taille, il faut faire la différence entre la puissance de la machine et le diamètre des pales, qui doit être adapté à la force des vents. Pour moissonner large dans les zones de vents faibles, comme l'Asie, il faut des pales au diamètre important et des turbines adaptées : on ne va pas faire de très gros rotors pour de toutes petites puissances. Dans les zones de vents forts, qui sont plutôt les zones du nord de l'Europe, le diamètre des pales se standardise et les turbines sont de grosses machines, avec la limite technico-économique de la rentabilité des turbiniers.

La question des infrastructures portuaires est vraiment essentielle pour l'éolien flottant : si les ancrages requièrent peu de temps et de moyens, et qu'ils peuvent être préparés partout, l'intégration d'énormes flotteurs, qui font tout de même 80 mètres d'empattement, nécessite des quais solides, avec une certaine profondeur d'eau. Seuls deux ports, un sur la façade atlantique, l'autre sur la façade méditerranéenne, sont vraiment adaptés pour ces flotteurs.

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