Vous avez raison : la concurrence, quand elle est loyale, est saine pour le marché. Nous ne fuyons pas la concurrence et nous avons beaucoup investi. Je parlais des dépenses informatiques, qui sont colossales. Cinq ans auparavant, elles représentaient trois, quatre ou cinq millions d'euros ; nous allons investir 17 millions d'euros dans ce domaine cette année. L'application internet est devenue une industrie lourde. Heureusement que nous faisons des bénéfices, sinon nous aurions été laminés.
S'agissant des droits et des devoirs quant aux détenteurs d'une licence, le sujet est compliqué car les droits d'usage de la chaussée ont été créés sous Louis XIV. Nous avons passé de nombreuses heures à négocier sur ce sujet, notamment dans le cadre du rapport Chassigneux, du rapport Attali, de la « loi Thévenoud », de la « loi Grandguillaume » ou de l'accord avec Michèle Alliot-Marie. Nous passons beaucoup de temps – et tant mieux – pour trouver des équilibres entre les différents protagonistes.
Au moins 30 % de la pollution est générée par le transport et nous pouvons progresser sur le sujet. En 2007, nous avons lancé les taxis green et j'ai demandé à tous les maires d'arrondissement de mettre en place des bornes de recharge rapide dans les stations de taxis pour poursuivre le verdissement des flottes. Aujourd'hui, nous n'avons pas de vans qui permettent de transporter les familles. Ces sujets ne sont pas simples mais ils sont réels car nos concitoyens nous demandent d'améliorer la qualité de l'air.
Comment allons-nous plus vite dans l'électrification du parc roulant ? Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la situation actuelle et les constructeurs ne fournissent pas les véhicules nécessaires. Je sais que vous êtes à la manœuvre sur ces sujets car les intérêts convergent vers l'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens.