Je regrette que la pause de midi ait interrompu nos débats concernant un sujet de première importance : en vue d'instaurer une loi de programmation pluriannuelle pour le grand âge, pas moins de vingt-cinq amendements émanant de différents groupes ont été déposés, témoignant du besoin de vigilance que nous ressentons tous à l'égard de cette politique.
Rappelons avant toute chose que, s'agissant de l'effort de la nation en faveur de l'autonomie, la demande d'une visibilité accrue, largement formulée depuis de nombreuses années, est désormais satisfaite, puisque l'actuelle majorité a permis, au cours de la précédente législature, la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale – ce que vous avez oublié un peu vite. Les dépenses de cette nouvelle branche autonomie évoluent de façon dynamique : de 32,6 milliards d'euros en 2021, elles passeront en 2026 à près de 42 milliards.
Néanmoins, il ressort des échanges qui ont eu lieu lors de l'examen du texte en commission, et que j'ai poursuivis avec nombre d'entre vous, que l'existence d'une loi de programmation pluriannuelle pourrait constituer un signal fort et, en confortant nos engagements, donner à l'autonomie un rang prioritaire parmi les politiques publiques. Non seulement elle renforcerait encore la visibilité, la cohérence et la portée des financements, mais, au sujet de moyens supplémentaires, elle nous permettrait, au lieu du sempiternel « y a qu'à, faut qu'on » de certains, un débat de fond où chacun aurait enfin tout loisir d'exposer sérieusement ses propositions. C'est pourquoi, à titre personnel, je suis favorable à l'amendement n° 300 et défavorable aux autres.