Depuis le début de l'examen du texte, les débats sont certes intéressants, mais parfois lunaires. Nous avons eu tout à l'heure une discussion riche sur les référents prévention mais, quand nous rentrons dans nos circonscriptions, ce n'est pas ce dont on nous parle.
Les directeurs d'établissements nous parlent de leurs difficultés à recruter, de la nécessité de revaloriser les salaires, des budgets contraints qui s'imposent aux établissements et aux services. Les salariés nous parlent de leur manque de temps et de leur sentiment d'être maltraitants, à cause duquel certains professionnels quittent le secteur ; ils parlent des indemnités kilométriques et des équipements à la personne.
Bref, comme mes collègues l'ont dit, on ne peut pas mener une politique du bien vieillir à moyens constants. C'est pourquoi ces amendements vous invitent à nous redonner une perspective budgétaire : sans moyens supplémentaires, nous ne soignerons pas les maux du secteur du grand âge.
Nous reprenons donc la proposition, faite notamment par l'Assemblée des départements de France, de créer une loi de programmation « grand âge », afin de satisfaire aux besoins de financement de la cinquième branche, estimés à 9 milliards.