Cet amendement vise à bâtir réellement une société du bien vieillir en France – j'insiste sur le mot « bien » – en faisant de l'espérance de vie en bonne santé un objectif de la politique de santé de la nation, tant votre proposition de loi est très loin de traiter en profondeur les questions liées au bien vieillir et à la santé des personnes âgées.
Surtout, vous soumettez à notre examen ce texte accessoire en pleine mobilisation contre le projet de loi sur les retraites, comme pour vous faire pardonner une réforme aussi néfaste pour les personnes âgées. Or vous ne prenez toujours pas en considération l'espérance de vie en bonne santé : vous venez de passer trois mois à tout mettre en œuvre pour faire travailler les Français deux années de plus, et cela malgré toutes les études sur l'espérance de vie en bonne santé, auxquelles notre collègue Peytavie a fait allusion.
L'allongement de la durée du travail va neutraliser celui de l'espérance de vie et augmenter les accidents de travail, aggraver les problèmes de santé et favoriser les risques de dépendance – CQFD. Vous avez choisi d'allonger la durée du travail et, j'y insiste, en guise de repentance, vous brandissez une proposition de loi dépourvue de réflexion de fond, de solutions concrètes et d'un réel budget consacré à l'autonomie et à la dépendance ; bref, un texte qui ne réglera aucun problème.
Il est donc temps d'agir réellement pour bâtir la société du bien vieillir. Cela commence par le retrait de la réforme des retraites…