M. le ministre a évoqué le Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge et son Conseil de l'âge, qui est censé être l'instance de concertation et de consultation sur les questions relatives à l'autonomie. Ses productions sont intéressantes, mais si nous interrogeons des personnes dans la rue, je suis certain qu'aucune n'est au courant que le Conseil de l'âge est chargé de porter la parole des personnes âgées dans le débat public.
Il serait donc intéressant de réfléchir à la création d'une instance équivalente au Conseil national consultatif des personnes handicapées – qui pourrait s'appeler conseil national consultatif de la longévité, ou du vieillissement, comme vous voulez – où pourraient se retrouver les organisations syndicales, les professionnels, mais aussi les associations, de plus en plus nombreuses – j'ai évoqué tout à l'heure le conseil national autoproclamé de la vieillesse –, qui rassemblent des personnes âgées désireuses de faire entendre leur voix dans le débat public.
En attendant, je vous propose d'élargir les compétences du Conseil de l'âge aux enjeux de la transition démographique et à ceux de la solidarité intergénérationnelle, afin qu'il ait lui aussi une vision panoramique et n'appréhende pas seulement les secteurs sanitaire et médico-social, mais également les transports, le logement, l'aménagement du territoire, la cohésion sociale, la culture, la vie associative… Voilà qui permettrait une meilleure prise en compte des enjeux du vieillissement dans toutes les politiques publiques. Une telle proposition s'inscrit dans la continuité des recommandations du rapport Libault ainsi que de la proposition de loi visant à garantir le droit à vieillir dans la dignité et à préparer la société au vieillissement de sa population, que j'ai versée au débat et qui est une boîte à outils au service de tous ceux qui ont envie d'améliorer le droit en vigueur.