Deuxièmement, ce qui rejoint les propos que tenait tout à l'heure notre collègue Guedj, quelle est la perspective de cette instance ? Est-elle appelée à se spécialiser dans les domaines sanitaire et social, où je conviens qu'il y a déjà beaucoup à faire, ou à adopter un point de vue plus large, comme nous l'avons décidé naguère au sujet du handicap ? S'occupera-t-elle d'accessibilité, de vie sociale, d'intergénérationnel – terme à la mode qui n'est peut-être pas le plus pertinent, mais que vous me pardonnerez d'utiliser pour me faire comprendre ? Vous n'avez pas fourni de réponse à ces questions.
Je ne vous intente pas un procès : je souhaite simplement que vous nous disiez comment vous envisagez tout cela. Je n'y vois clair ni en matière d'objectifs, ni en matière de composition, ni en matière de pouvoir, car notre rapporteure dissocie définition de la politique et attribution des financements ; or la première sans la seconde n'est guère qu'un exercice intellectuel ! Nous voulons une enceinte où l'on détermine de grands objectifs – ce qui est déjà le rôle de la CNSA, du reste – et des moyens pour les atteindre, non sans en privilégier certains, car l'argent est rare et nous ne pourrons pas tout faire en même temps. C'est cela, le propre de la politique !