Quand on parle de cobalt ou d'uranium pour faire fonctionner les centrales, j'aimerais que l'on s'intéresse aux chiffres. Il faut très peu d'uranium pour que la France puisse bénéficier longtemps d'énergie, par rapport à la quantité de charbon nécessaire. On n'a pas besoin d'aller protéger des mines : on est capable, logistiquement, d'importer très vite ce dont on a besoin.
L'électrification de notre pays doit être développée. Deux tiers de l'énergie que nous consommons ne sont pas produits par de l'électricité : il faudra investir pour renverser le rapport de force. Le pilotage de ce réseau électrique doit être centralisé.
Madame Regol, je pense que vous avez un dogme de l'affrontement entre des supposés gentils et des supposés méchants. Il n'y a pas d'affrontement. Le terme de « mix » est précisément employé parce que, parfois on a besoin de générer de la puissance, parfois non. Prenons l'exemple de l'Albanie qui s'appuie énormément sur l'énergie hydraulique mais sur deux types d'énergie hydraulique : celle produite au fil de l'eau et celle qui permet à l'Albanie de monter en puissance lorsque c'est nécessaire. C'est ce travail que nous devons mener : un travail de lucidité et d'équilibre. Si vous commencez à faire un partage entre les différents types d'énergie, vous ne ferez jamais tourner un réseau au niveau dont nous avons besoin.