L'énergie soulève également la question de la puissance. Le bon fonctionnement de notre pays ne peut être assuré si les énergies dont on dispose, comme l'électricité, ne sont pas puissantes. Je vous rappelle que cela implique, de surcroît, de gérer et de piloter un réseau électrique. EDF considère, dans ses tableaux de suivi quotidiens, que le solaire n'a pas de puissance. Il n'est donc pas question d'opposer mais de savoir comment faire fonctionner un réseau électrique pour les quarante prochaines années.
Par ailleurs, vous évoquez l'enjeu de la gestion de l'eau en même temps que vous prônez l'hydrogène. Je vous rappelle qu'une tonne d'hydrogène exige vingt tonnes d'eau. De cette sorte, si l'on fabrique 20 millions de tonnes d'hydrogène ainsi que cela est prévu dans certains projets, cela engagera 400 millions de tonnes d'eau.
Enfin, le budget qui construit le nucléaire et l'énergie n'est pas le budget de l'État mais bien un budget consacré à des investissements industriels.