Défendre le climat est une priorité partagée à la fois par la population et par les discours des chefs d'État en Europe. Pourtant, les tenants de l'industrie nucléaire font valoir les bienfaits d'une telle énergie pour faire état des grandes avancées de certains pays. La France est sur la touche industrielle, alors que de nouveaux modèles de développement économique et de création d'emplois pourraient être les leviers de l'activité de demain.
L'industrie nucléaire a besoin d'eau pour fonctionner, à l'heure où nous vivons les étés et les hivers les plus doux en même temps que des sécheresses historiques prévisibles depuis plus d'une dizaine d'années, comme cela a été rappelé par la Cour des comptes, le GIEC, mais également par l'ensemble de la littérature scientifique. Malgré cela, l'inaction des gouvernements de droite comme de gauche est constante.
L'Europe a été créée sur la question de l'énergie et sur la mise en commun de cette dernière. Elle a également été créée pour bâtir des possibilités d'indépendance. Or, nous le voyons, la France continue à faire affaire avec la Russie en ce qui concerne la gestion de ses déchets et l'import de l'uranium. Elle continue à faire affaire avec le Kazakhstan, qui en dehors de toutes notions du champ démocratique, et a maintenu des troupes au Mali afin de préserver l'accès aux mines d'uranium du Niger. Il est donc question de la dépendance au nucléaire de toute la géopolitique et de toute notre diplomatie, une fois encore au détriment de la démocratie.
Dans le contexte de l'agression russe en Ukraine, les centrales nucléaires seraient susceptibles d'exploser et de causer l'une des pires catastrophes de cette guerre. Telle est la réalité du nucléaire et ce que, en France ou à travers ces propositions de résolution, vous souhaitez encourager. L'Europe s'est construite sur l'énergie et a la capacité de construire les énergies de demain, propres, créatrices d'emplois et décentralisées et pourtant, vous continuez à restreindre l'emploi, à empêcher l'innovation technologique et à empêcher la progression.
Le groupe écologiste votera contre cette proposition de résolution.