Intervention de Frédéric Petit

Réunion du mercredi 29 mars 2023 à 13h35
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

En 2021, le Haut-commissaire au Plan a publié un rapport intitulé « Électricité, le devoir de lucidité ». Ainsi, je dirai aux membres du groupe Les Républicains qu'il ne s'agit pas seulement de « croire en » l'énergie nucléaire, puisque son efficience est un fait scientifique.

Loin des croyances erronées, le nucléaire rime bien avec « zéro émission nette ». Ainsi, cette énergie doit être pleinement intégrée à la proposition de règlement associée à cette ambition.

Au sein de l'Assemblée parlementaire franco-allemande (APFA), avec mon collègue allemand Andreas Jung (CDU/CSU), je suis chargé de coordonner les travaux du groupe de travail sur la souveraineté énergétique. J'ai bon espoir que ce travail – qui débute certes en partant de positions divergentes – soit fructueux. Je crois beaucoup en la capacité de mon collègue Andreas Jung – que je connais depuis longtemps – à faire avancer ce sujet et mener un travail parlementaire approfondi.

Je souhaite ajouter deux éléments techniques. Le premier pourrait faire l'objet d'un amendement en séance, pour rappeler que les réseaux communs de transport électrique constituent l'aspect fondamental à développer pour la politique énergétique européenne. Cet enjeu est à mon sens beaucoup plus important que le développement du thorium.

Un second amendement, qui sera présenté en séance et que je souhaiterais travailler en amont avec le rapporteur, concerne la filière des déchets. Je crois que nous devrions aller plus en avant sur ce point en parlant de la territorialisation du cycle. En effet, il ne s'agit pas uniquement de créer une filière de retraitement, mais il importe de s'engager à ce que l'ensemble du cycle soit localisé sur le territoire. Cette précision relève de la moralité environnementale, et permettrait aussi de prévenir des conflits entre les États membres.

Surtout, la territorialisation du cycle favoriserait les technologies françaises qui permettent de réutiliser – en particulier via les nouveaux petits réacteurs – les déchets des grands réacteurs nucléaires. Nous sommes à ce jour les seuls à disposer de ce savoir-faire et à pouvoir l'industrialiser. Cet amendement me semble donc fondamental.

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